Au Brésil, un projet de loi anti-avortement fait polémique. Ce projet propose de durcir la législation qui criminalise l’interruption volontaire de grossesse en mettant sur un pied d’égalité un homicide et un avortement réalisé au-delà de 22 semaines de gestation.
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Avec notre correspondant à Rio de Janeiro,
L’IVG est déjà illégale au Brésil, sauf en cas de violation, de danger pour la vie de la mère, ou d’anomalie cérébrale du fœtus. Avec ce projet, même les cas « légaux » pourront être criminalisés. Si une femme, victime d’un viol, pratique un avortement après la 22ème semaine de gestation, elle pourra être condamnée à une plus lourde peine que son violeur. Son acte sera qualifié d’homicide, avec une peine pouvant aller de six à vingt ans d’emprisonnement, soit le double des peines prononcées pour viol.
La proposition vient d’un député de droite de Rio de Janeiro, soutenu par une trentaine de députés hommes, en majorité issue du Parti Libéral, le parti de l’ancien président. Jaïr Bolsonaro. Si elle était approuvée, cette loi rapprocherait le Brésil de pays comme l’Afghanistan ou l’Indonésie en terme de loi anti-avortement.
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Vague de protestation
Cette semaine, le projet de loi a avancé une vague de manifestations dans tout le pays. Ce jeudi 13 juin, des manifestants du camp progressiste sont sortis dans les rues pour dénoncer ce qu’ils appellent le « projet de loi du violet », sous le slogan : « Être une fille n’est pas être une mère ».
Les détracteurs du projet rappellent que ce type de loi pourrait fragiliser particulièrement les enfants de moins de 14 ans. Car c’est justement le groupe qui peut avoir besoin de recourir à un avortement au-delà du troisième semestre, car à cet âge, les gestations sont plus difficiles à repérer. Selon les chiffres du système public de santé, entre 2012 et 2022, plus de 247 000 enfants, âgés de 10 à 14 ans, sont devenus mères au Brésil.
Bras de fer entre les pouvoirs
Le projet a été approuvé pour passer en urgence devant la Chambre des députés, lors d’un vote éclair qui a duré près de 24 secondes. Ce qui veut dire qu’il ne passera pas par des commissions thématiques, et poursuivra son chemin directement en séance plénière. Mais ce projet de loi illustre aussi les bras de fer entre les différents pouvoirs au Brésil.
En voyage officiel en Europe, le président Lula s’est exprimé sur le sujet. S’il réaffirme être contre l’avortement « à titre personnel », il a jugé le projet de loi de « folie » et souligné que l’avortement doit être traité comme une question de santé publique. Au Brésil une jeune fille de moins de 13 ans est violée toutes les quinze minutes, selon les statistiques officielles.
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Bibliographie :
Histoire de France/Triomphe de la royauté — guerres d’Italie.,A lire. .
Photographie/Personnalités/A/Pierre-Jean Amar.,Présentation de l’ouvrage.
Photographie/Sociétés et Organisations/Éditeurs de livres photographiques/Éditions de La Martinière.,Ici la fiche de présentation.
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