Le Japon s’apprête à relancer la plus grande centrale nucléaire du monde, celle de Kashiwazaki-Kariwa, située au centre de l’archipel. Si l’ensemble du parc nucléaire japonais avait été arrêté après l’accident de Fukushima pour renforcer les normes de sécurité, l’Autorité de régulation nucléaire a décidé de lever une ordonnance interdisant l’exploitation de la centrale. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le Japon veut accélérer la relance de ses réacteurs.
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La plus grande centrale nucléaire du monde se prépare à reprendre du service au Japon, douze ans après le drame de Fukushima. Ce mercredi 27 décembre, l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) du Japon a levé une directive qui interdisait à l’opérateur d’électricité, Tokyo Electric (Tepco), de procéder à l’exploitation de sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa.
À l’arrêt depuis 2011, sa reprise d’activité avait été retardée à la suite de révélations sur des défaillances dans les mesures de sécurité antiterroristes du site nucléaire, un de ses employés ayant laissé des documents confidentiels sur le toit de sa voiture. La bourse de Tokyo a salué la levée de cette interdiction d’opérer cette centrale géante par une forte hausse du titre de son opérateur Tepco, qui est aussi le responsable de la centrale accidentée de Fukushima.
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20% d’électricité produite par le nucléaire d’ici à 2030
Le gouvernement du premier ministre Fumio Kishida cherche à accélérer le rétablissement d’une vingtaine de réacteurs sur les 33 opérationnels pour que l’atome génère entre 20 % et 22 % de l’électricité produite dans l’archipel d’ici à 2030. ‘hui, le Japon n’exploite qu’une dizaine de réacteurs depuis l’entrée en vigueur des normes de sécurité les plus sévères au monde. Pour y parvenir, le gouvernement veut redémarrer deux des sept réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. Une centrale autrefois capable, avant l’accident de Fukushima, de fournir de l’électricité à 37 millions de foyers de Tokyo et de sa nébuleuse urbaine.
Si les réticences des Japonais envers l’atome ont diminué depuis la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie, une relance rapide de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa dépendra toutefois du consentement des riverains dans le département de Niigata. Le Japon met aussi sur le nucléaire pour atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre.
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