Au Mali, la situation reste calme à Anefis, localité investie le 7 octobre 2023 par l’armée malienne et cernée par les rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP). Les soldats maliens et leurs supplétifs russes veulent récupérer les bases onusiennes situées dans la région de Kidal et que la Minusma doit quitter prochainement dans le cadre de son retrait du pays. Ce que les rebelles du CSP considèrent comme une violation de l’accord de paix. La mission onusienne se retrouve en quelque sorte entre les deux belligérants, et essuie des accusations d’« agenda caché » dont elle se défend.
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Le calendrier initial prévoyait que, au Mali, les Casques bleus quittent les bases d’Aguelhoc et de Tessalit en septembre. Ce n’est toujours pas le cas et l’armée malienne a lancé il ya plus d’une semaine une vaste opération visant à investir ces camps.
Aussi les rebelles du CSP accusent-ils la mission onusienne de reculer l’échéance de leur départ pour favoriser les forces maliennes et leurs supplétifs de Wagner.
« Le seul agenda, c’est de partir du Mali conformément aux plans qui sont connus »
Fati Kaba, porte-parole de la Minusma, répond à ces accusations : « Nous avons un calendrier à suivre et nous sommes en contact avec toutes les parties concernées pour garantir la sécurité de nos convois. En ce qui concerne Aguelhoc et Tessalit, nous restons dans les délais, c’est à partir de mi-octobre qu’on doit commencer le désengagement. Il n’y a aucun agenda caché. Le seul agenda, c’est de partir du Mali conformément aux plans qui sont connus et partagés avec toutes les parties. »
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L’arrivée des soldats maliens à Aguelhoc, Tessalit et Kidal – le départ de la Minusma de cette ville, fief des rebelles du CSP, est prévu à la mi-novembre – est considérée comme une reconquête légitime du territoire national par les autorités maliennes de transition, et comme une violation de l’accord de paix par les groupes armés du CSP, qui contrôlent ces localités depuis le cessez-le-feu de 2014 et l’accord de paix de 2015.
Selon eux, l’occupation de ces camps aurait donc dû faire l’objet de discussions dans le cadre de l’accord de paix.
Dans ce contexte, Fati Kaba rappelle les règles du désengagement onusien : « La restitution est basée sur le principe de rétrocéder ces entreprises à l’État malien, et nous le faisons auprès des représentants civils de l’État malien. Une fois rétrocédées aux autorités civiles maliennes, l’État malien décide de l’affectation des entreprises qu’on aura quittées. »
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